C’est une école de clown. Le stagiaire devra comprendre ce qui le pousse à rire et faire rire. C’est hors des sentiers battus que le stagiaire en viendra à surprendre le public, en découvrant cette voix qui est la sienne : la voix du clown.

Un clown ne doit pas être privé de la parole, or souvent les clowns n’utilisent pas
la parole pour s’exprimer. Ils ont peur. Nous ouvrons donc une porte, celle du dire, tout en gardant cette petite lumière à l’intérieur qui bouleverse le sens des choses. Le rire est à l’intérieur. C’est une façon de voir le monde différemment, d’inverser le sens. L’absurde est notre cheval de bataille. 

Au commencement est le verbe, il fait surgir le monde. On est surpris de le découvrir, ce monde des mots. Un mot en amène un autre et petit à petit, une histoire apparaît dans ce délire de mots. C’est l’histoire. Tous ces individus et leurs histoires, c’est un nouveau peuple qui surgit. C’est triste et gai, comique et terrible, on joue avec ce qu’on est profondément et on le donne à entendre et à voir... 

Improviser à partir d’un mot, de la première phrase d’un livre en essayant d’en garder le style. Improviser avec des états différents suivant sa position dans l’espace.
Et bien d’autres choses qu’on invente sur le plateau. 

L’improvisation est le trésor du clown sans nez, sans costume.
 C’est du brut, puis vient le nez, le costume, alors.... On change de peau.